Débrief du bloc 3 par Olivier Nier
Le troisième bloc de la saison comptait 5 matches, avec 2 réceptions (Béziers, Dax) pour trois déplacements (Colomiers, Biarritz, Tarbes). Quel retour as-tu fait avec tes joueurs sur cette phase ?
Pour commencer, c’est la première fois que l’on atteint le nombre de points que nous souhaitions obtenir dans un bloc, ce qui est positif sur le plan comptable. Nous savions qu’il s’agissait d’un bloc très difficile, Béziers étant deuxième au classement quand nous les avons affronté et Dax un adversaire avec qui nous sommes en concurrence directe. Ce qui nous pose problème aujourd’hui, c’est que nous n’avons pas du tout le même rendement et la même qualité à domicile qu’à l’extérieur.
A quelques jours de recevoir Montauban, l’équipe reste sur 5 victoires consécutives à domicile. Comment expliques-tu cette solidité ?
Nous avons simplement pris confiance en nous. Notre volonté de jouer sur le point faible de l’équipe adverse nous réussit plutôt bien. L’esprit Massy est aussi très fort mais il ne faut pas croire qu’il suffit de jouer à domicile pour gagner et la venue de Montauban ce week-end est très importante de ce point de vue. Nous sortons d’une pause, d’un bloc dans lequel nous sommes contents d’avoir pris nos points, mais croire que la victoire va se faire toute seule serait une erreur car bien au contraire, le match sera âpre.
A l’inverse, que penses-tu qu’il manque encore au RCME pour obtenir la première victoire à l’extérieur de son histoire en ProD2 ?
Il manque plusieurs choses. Tout d’abord il nous faut parvenir à exporter notre état d’esprit, être plus durs mentalement. A l’heure actuelle, au moindre accroc nous avons tendance à perdre nos moyens alors qu’à l’inverse nous sommes patients et appliqués à domicile. Il y a une vraie dimension mentale et nous devons passer ce cap. Deuxièmement, nous devons être capables d’élever notre niveau d’agressivité face à des adversaires qui jouent devant leur public. Enfin, notre rugby doit être plus qualitatif.
Ce dimanche, premier match de gala de la saison avec la réception de Montauban. Peut-on parler de revanche vis-à-vis de la finale d’accession de l’an dernier ou s’agit-il d’un match comme les autres ?
Il s’agit assurément d’une revanche, car l’histoire que nous avons entamé avec ce club, pour lequel il y a beaucoup de respect, n’est pas terminée. Pour nous cette histoire a un vrai goût d’inachevé. Lors de cette finale d’accession nous étions allés jouer loin de nos bases et n’avions pu offrir à nos supporters une finale digne de ce nom. Il est important que nous ayons de la mémoire et que l’on soit capable de leur donner un beau match pour la réception de Montauban.
De ton point de vue, quelles seront les clés de ce match ?
La première sera notre capacité à mettre énormément de pression aux montalbanais, notamment avec notre ligne d’avants. Nous devons être capables d’avancer, de les mettre sous pression. Egalement, il nous faudra jouer vite dans les zones fragiles. Enfin, ne pas leur rendre de ballons, car c’est une équipe très performante sur les ballons de récupération. Notre match devra être très appliqué.
L’infirmerie se vide progressivement. Qu’en est-il des blessés de longue date (Chaplain, Dadunashvili, Rodrigues et Sagario) ?
Nous avons plus de joueurs à notre disposition et notre semaine d’entraînement a été de qualité, car nous sommes plus nombreux, ce qui engendre de la concurrence. Tous nos blessés devraient être de retour pour le 5 Janvier. Si nous parvenons à bien négocier les deux matches qu’il nous reste avant la trêve, nous pouvons espérer un effectif complet pour le début de la phase retour.