Le billet du supporter Bleu & Noir
Eh bien il en aura fallu de la patience aux supporters de Massy pour voir enfin leur équipe favorite évoluer à domicile. L’an passé, un premier match amical contre Bobigny avait déjà eu lieu courant août, permettant de découvrir les nouvelles recrues. En ce début de saison, un seul match amical maintenu à Romans, un premier choc il y a quinze jours à Auch… et une exemption pour la deuxième journée auront obligé les supporters Bleu et Noir à ronger leur frein jusqu’à fin septembre pour vérifier de visu si le potentiel annoncé de cette très jeune équipe en devenir (24 ans de moyenne d’âge) allait se révéler sans délai sur le terrain. Tout le monde ne peut pas se libérer pour aller supporter son équipe dans la Drôme ou le Gers… Ce sera le revers de la médaille dans cette poule élite qui a déjà commencé à nous offrir un championnat bien plus dense et passionnant que celui de la saison passée.
En guise de récompense pour cette trop longue attente, un soleil éclatant a illuminé samedi la pelouse du stade Ladoumègue qui a vécu chaudement sa dernière rentrée dans cette configuration, maintenant que ses travaux d’agrandissement et d’aménagement sont enclenchés. Cette météo assez exigeante pour les joueurs a attiré une jolie affluence au stade (1.500 spectateurs). Il faut dire que pour les supporters au frais dans la tribune présidentielle, c’était parfait et que pour ceux de la tribune découverte, il restait toujours la possibilité de se couvrir avec une casquette achetée à la boutique du club qui a fait le plein avec ses nouveaux articles chartés RCME.
L’équipe Espoirs a parfaitement balisé le terrain face à une formation savoyarde qui avait du répondant. Le BO et le score final de 57 à 7 ont été la juste conséquence d’un jeu très alerte impulsé par nos jeunes pousses bien en cannes et renforcés par quelques anciens qui ont indiqué le bon chemin et n’ont pas donné leur part au chat. Même si la majorité n’a pas encore beaucoup plus de 20 ans, j’ai quand même compté – sans garantie d’exactitude, désolé si j’en ai oublié – 7 joueurs de l’équipe à avoir déjà revêtu en match officiel le maillot de la Première (Antoine, Julien, Steven, Iese, Lester, Wilfried, Gabi). Et il était visible que certains poussent déjà très fort au portillon. Quand on sait que le staff de l’équipe fanion a déjà des migraines pour n’aligner que 23 noms sur la feuille de match, on peut penser qu’on n’a pas fini de se régaler avec cette belle jeunesse triomphante !
Quant à la partition servie ensuite face à une solide équipe de Chambéry, elle fut parfaitement orchestrée par nos joueurs au vu des conditions climatiques et du peu de temps de jeu officiel qu’ils avaient pu engranger précédemment pour jouer à l’unisson. En général dans un orchestre un chef se dégage. Ce fut le cas samedi et les premiers mouvements de la symphonie massicoise suivirent l’ouverture. 100% au pied samedi, le premier essai construit tout en solo, et un 10-0 tout personnel à la mi-temps pour signer sa première titularisation à domicile, bravo Louis ! Peu à peu, les Bleu et Noir ont assis leur domination dans la partie grâce aux séquences allegretto des violons légers bien amenées par de jolies percussions « allez gros » (désolé, c’est plus fort que moi) qui firent commettre des fautes à nos adversaires du jour de ce fait réduits pendant 30 minutes à 14. Et puis impossible, parmi les belles envolées de l’après-entracte, de ne pas citer le fulgurant retour salvateur de David, alias Aubin, sur Goliath qui avait enclenché une fugue prestissimo… Et inexorablement, les sarabandes vivaces de nos concertistes délivrées avec un rythme de métronome, finirent par épuiser la résistance adverse qui craqua en deux temps en fin de partie. 34 à 7 au compteur, alors que nos musiciens ont eu encore très peu d’occasions de travailler de concert leurs gammes… Je ne sais pas si c’est la présence d’un Opéra à proximité du stade, mais si on continue avec des prestations de ce calibre, il va peut-être falloir que nos adversaires s’attendent à entendre le requiem de Verdi sur notre fière pelouse. Quoi qu’il en soit, nos joueurs ont montré dès la première occasion qu’à Massy on connait la musique.
Allez Massy !