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Je me doute que certains d’entre vous vont encore penser que je suis une sorte de fanatique de ce club qui me procure du bonheur ovale depuis 45 ans. Disons-le d’emblée, ils n’ont pas tout à fait tort. Mais faut dire qu’il y met du sien aussi le RCME. Avec Massy, on se croirait aux Jeux Olympiques. Toujours plus haut, plus loin, plus fort.

A tous seigneurs tout honneur, commençons par ce que nous proposent les joueurs du groupe 1 en cette fin de saison. Après avoir vengé dans les grandes largeurs (mais aussi au près, avec une mêlée retrouvée) la défaite rageante subie lors du match aller chez nos amis tyrossais en sortant in extremis  lors de la toute dernière journée qualificative leur match référence (puisqu’il parait que celui à Chalons n’a pas eu lieu, du moins on n’en trouve plus trace au classement), voilà-t-y pas que ce groupe dont personne ne doute du potentiel, mais qui n’a pas revêtu les oripeaux d’un ogre de la division cette année, nous sort le match qu’il fallait au bon moment face à un favori légitime. Et là, comme par miracle, les Bleu et Noir assortissent 80 minutes de détermination hors pair avec une défense devenue intelligente, tenace et infranchissable sinon pendant le temps additionnel ; une touche à la hauteur, une mêlée capable de renverser la pression dans quelques moments de jeu décisifs et des groupés qui nous ont particulièrement pénétrés de bonheur, nous rappelant ceux de la saison 2014 ; des enchaînements avants trois quarts bien en place et une belle capacité à jouer tout ballon qui le permet. Ajoutons une pincée de roublardise des anciens, un coaching bien maîtrisé, une maîtrise des événements permettant d’insuffler le rythme qui convient (ah l’expérience de ces fins de matchs au couteau en ProD2) et vous avez la recette de la victoire à Orléans. Comme disait l’autre (Mark Twain, non?), ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait. Chapeau Messieurs.

Comme à chaque occasion, c’est agréable de retrouver au bord du terrain des anciens de la famille un peu exilés de notre terroir. Cela me fait kiffer (c’est bien comme cela qu’ils disent les djeuns ?) de voir arriver au stade un groupe de 4 joueurs titulaires des premières saisons du club, de retomber sur un de mes coéquipiers de l’école de rugby lors de l’année de sa création, de voir au moins 5 ex-Présidents du club toujours là pour supporter leur équipe… J’en oublie, mais s’il fallait citer tous les parents à chaque réunion de famille, cette page n’y suffirait pas. Mais on peut dire qu’il y avait un plus lors de ce match. L’excellente mobilisation des supporters, autour du noyau du club « les Massicois sont là », qui ont réussi, bien qu’ils aient joué en nette infériorité numérique pendant 80 minutes, à communiquer leur énergie et leur détermination aux 23 joueurs, avant et pendant la partie. Alors si on est capable de faire cela en déplacement, on se doit de transformer dimanche le Ladoumègue en chaudron magique avant de réitérer le samedi suivant lors d’un déplacement en car à Vannes (oui je sais, mais je n’ai pas pu m’en empêcher).

Mais en ce dimanche, certains Bleu et Noir ont peut-être réalisé une prouesse encore plus méritante. Je parle bien sûr des juniors Crabos qui, loin de se contenter de réussir à décrocher une quatrième place de poule qualificative pour les phases finales (pour la première fois depuis des années), ont fait tomber en 8ème de finale Agen, un des favoris de leur championnat. Un score de 6 partout à la fin du temps réglementaire et 5 tirs au but à 4 pour se départager. Nul doute que ce final dramatique pour les lot-et-garonnais ait procuré aux jeunes Bleu et Noir (et à leurs coachs et supporters) une joie qu’ils ne seront pas prêts d’oublier. Jusqu’où vont-ils poursuivre leur aventure maintenant qu’ils savent qu’ils ont les moyens de tutoyer les meilleurs ?

Avec les féminines qui ont réussi à se qualifier dès leur première saison à ce niveau ; l’équipe 2 seulement devancée au plan national par la Nationale B de… Nevers et qui pourrait confirmer tous les Espoirs qu’on place en son sein ; les Belascain qui ont mis KO leur second au classement lors de la dernière journée, à l’image de l’équipe fanion ; les cadets Alamercery et Gaudermen qui ont fini premiers également sans coup férir ; sans oublier les Minimes vainqueurs récidivistes au tournoi de Clermont, le cru 2016 s’annonce particulièrement gouleyant. Une grande cuvée s’annonce-t-elle ? Toutes les équipes du club qualifiées pour les phases finales c’est magnifique. Le RCME chelem beaucoup, dirait-on en Auvergne. Mais au fait, doit-on s’étonner que la priorité donnée à la formation débouche sur un tel niveau de qualification ?

On compte sur vous dimanche au Ladoumègue, battez le ban et l’arrière ban, rameutez les amis, les anciens… la journée sera belle.

ALLEZ MASSY !